jeudi 7 avril 2011

L'investissement socialement responsable

Mais qu’est-ce que l’investissement socialement responsable ? Pour faire simple, on peut considérer que c’est la traduction financière de la responsabilité sociétale des entreprises. En effet, avec la prise de conscience actuelle des différents acteurs sur les marchés financiers en termes de responsabilité sociétale, les choses commencent à évoluer et des fonds d’investissement spécialisés dans ce domaine ont récemment vu le jour.

Définition de l’investissement socialement responsable :
 "Application des principes du développement durable à l’investissement. Approche consistant à prendre systématiquement en compte les trois dimensions que sont l’environnement, le social/sociétal et la gouvernance (ESG) en sus des critères financiers usuels. Les modalités de mise en œuvre peuvent revêtir des formes multiples fondées sur la sélection positive, l’exclusion ou les deux à la fois, le tout intégrant, le cas échéant, le dialogue avec les émetteurs". L'Association Française de la Gestion financière

Certes, la finalité de ces fonds est de faire des profits, mais la démarche n’en reste pas moins louable. C’est une façon de contribuer au développement de la responsabilité sociale des entreprises puisque celles-ci,  pour obtenir de nouveaux capitaux auront certainement tendance à long terme à se parer de social et de sociétal pour attirer l’attention de ces fonds qui collectent de plus en plus d’argent. En amont, les gestionnaires de fonds responsables vont promouvoir leurs produits et donc solliciter l’intérêt des investisseurs institutionnels ainsi que des particuliers. On peut même parler de cercle vertueux : les investisseurs, prenant conscience de l’importance des aspects sociétaux vont se tourner vers ces fonds, qui se verront donc doter de plus de capitaux à investir dans des entreprises, qui seront donc de plus en plus nombreuses à adopter une démarche sociétale. Attention ! Nouvelle bulle spéculative en perspective ! Même si la responsabilité sociétale rend la finance plus attrayante, cette dernière n’est toujours pas parfaite !

Pour certains, l’ISR est même « la déclinaison financière et spéculative du développement durable ».

On considère qu’il existe 4 formes d’ISR :
Premièrement, les fonds socialement responsables qui intègrent des critères sociaux et environnementaux d’évaluation d’entreprise en plus, bien évidemment, des critères financiers classiques.
Ensuite, on peut également citer les fonds thématiques. Ces derniers investissent leurs fonds dans des domaines propices à la société (économies solidaires, énergies alternatives).
Les fonds d’exclusion, qui ressemblent beaucoup aux fonds thématiques, se contentent de ne pas investir dans les secteurs tels que le pétrole, l’armement, le jeu, le tabac…
Enfin, les fonds dits « d’engagement actionnarial », s’impliquent vraiment dans les décisions de gestion de l’entreprise par le biais de droits de vote en assemblées générales. Comme ça, c’est plus facile d’exiger la mise en place et l’application d’une politique de responsabilité sociale forte.

A l’heure actuelle, les montants investis au travers de l’ISR en France sont de l’ordre de 32,6 milliards d’euros (fin septembre 2009). Au Canada, l’étude intitulée « Revue de l’investissement socialement responsable »  a estimé à près de 609 milliards de dollars le montant des capitaux investis au Canada en 2008. Il est clair que le Canada fait partie des pays en avance sur le sujet, au même titre que de nombreux pays scandinaves. Néanmoins, on peut tout de même se demander si les critères d’appartenance à l’ISR sont les mêmes partout. A notre avis, une transparence et une harmonisation doivent être mise en place pour éviter les dérives et faire en sorte que l’investissement socialement responsable ne devienne pas un pur outil marketing…

Pour en savoir plus :


2 commentaires:

  1. Article très pertinent, l’ISR est un sujet d’actualité et une notion qui se développe. Les entreprises sont de plus en plus conscientes de l’importance d’investir selon les critères du développement durable et non plus seulement financiers. Un projet ne sera donc plus évalué uniquement selon les critères restrictifs et parfois manipulables de la VAN mais on tiendra compte des aspects environnementaux et ressources humaines pour un investissement plus « durable ». On privilégiera certains projets parce qu’ils sont plus responsables même si on garde encore en tête que ceux-ci ont une rentabilité inférieure aux projets exclusivement financiers. Pour ces entreprises, l’ISR représente un pari sur l’avenir, elles souhaitent avoir une longueur d’avance dans cette démarche mais le but est aussi et avant tout de réaliser des profits. Mais le danger est le coup marketing : la tendance de se tourner vers ses fonds socialement responsables pour améliorer leur image publique ne doit pas être sous-estimée.
    A mon avis, l’ISR n’est pas celui qui se retire des domaines pétroliers ou de l’armement mais le véritable Investissement en développement durable est celui qui fait entrer d’autres critères que les critères financiers. Comme on le voit avec les différentes catégories d’ISR que vous avez cité, c’est une notion encore assez floue et qui mériterait d’être recadrée : on ne connait pas vraiment les critères qui entrent en jeu pour faire partie des ISR et les montants investis ne sont alors que des estimations.
    Ce qui est certain c’est que ces fonds d’ISR vont prendre de l’ampleur rapidement puisque leur potentiel est important surtout avec l’engouement du développement durable qui s’étend dans tous les domaines. L’ISR a d’ailleurs montré une partie de son potentiel puisque les montants investis ont augmenté malgré la conjoncture économique.
    Mais comme le montre l’article paru dans le Figaro, les investissements dans les ISR par les particuliers sont encore faibles. Cette catégorie d’investisseurs plus réticente et prudente que les autres est à la demande de plus de lisibilité et de contrôle de l’offre. La mise en place d’un label, qui se doit bien évidemment d’être indépendant, avec des critères stricts est un bon moyen de renforcer la transparence et ainsi la confiance, essentielle pour le développement de ces nouveaux investissements.

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