vendredi 8 avril 2011

La divulgation : l'exemple Veolia

La divulgation de l’information est devenue de plus en plus présente dans notre société. Les états financiers ont longtemps été la seule source d’informations de la part des entreprises et cela convenait à tout le monde. Mais avec les différentes crises (économique, environnementale, sociale) est apparu un besoin de transparence. Une transparence de plus en plus importante mais pas uniquement sur les performances des entreprises. Les organisations ont suivi cette tendance en dévoilant de plus en plus d’information sur eux, et pas uniquement sur l’aspect financier. C’est tout d’abord le volet social qui a été divulgué volontairement. Il s’est imposé petit à petit aux entreprises et aujourd’hui la plupart d’entre elles divulgue un bilan environnemental.

Aujourd’hui, c’est au tour du bilan social d’être mis sur le devant de la scène. Le nombre d’entreprises divulguant des informations sur ce sujet est grandissant. Bien entendu, il n’y a ni règle ni norme, donc chaque entreprise peut divulguer à sa manière ses performances, mais c’est un signe que le public veut plus d’information sur la gestion de la ressource humaine. A n’en pas douter, dans la prochaine décennie, il y a aura surement des obligations législatives amenant à plus de transparence sur ce sujet.

On peut par exemple citer Véolia, qui sur son site internet propose son « cahier de la performance RSE 2009. Le volet performance sociale occupe 10 pages sur 64 du rapport (16 pages concernent la performance environnementale). Cette initiative est intéressante. Malgré tout, elle laisse l’impression de vide. En effet, les indicateurs ne semblent pas pertinents du tout, comme la répartition des salariés, la pyramide des âges... On voit mal en quoi cela permet un meilleur environnement social. Bien entendu, je pense qu’avec le temps ce type de divulgation ne sera plus uniquement « pour faire bien » mais apportera une véritable vision sociale de la société.

Le rapport est disponible ICI (p.37)

1 commentaire:

  1. L'exemple cité montre bien la grande disparité qui subsiste en matière de divulgation sociale et environnementale, particulièrement à la page 38 du rapport. Bien que Veolia soit un modèle exemplaire parmis les membres du CAC 40, la pertinence de certaines mesures ainsi que certaines informations sont parfois douteuses, comme mentionné précédemment.

    Mais peut-on réellement blâmer les entreprises qui investissent temps, argent et même leur réputation dans un exercice purement volontaire? La divulgation de la performance en développement durable en est encore à ses premiers balbutiements et commence à peine à être adoptée à travers toutes industries. Il est donc normal que certaines entrerprises réagissent différemment et tentent d'en mettre plus qu'il n'en faut. Pour l'instant les membres d'une industrie se contentent de suivre le leader en la matière dans leur industrie respective.

    La prochaine étape sera à mon avis, l'adoption de réglementations proposant des lignes directrices en la matière permettra sans conteste d'uniformiser l'information disponible. Le tout doit néanmoins se faire sur une base volontaire. Ainsi, les entreprises qui jugeront que les bénéfices de garder certaines informatioins pour elles seront plus grands que de les divulguer pourront le faire. Par contre, gare aux jugements erronés face aux attentes des investisseurs. Ces derniers seront sans pitié dans leur valuation du titre de l'entreprise s'ils jugent que l'entreprise manque de transparence. L'idée n'est pas ici de créer de la valeur pour ceux qui sont transparents, mais bien de punir ceux qui valorisent l'opacité. Par contre, certaines informations importantes, entre autre les infractions environnementales, devront absolument être divulguées et être vérifiable auprès des instances gouvernementales.

    L'idée n'est néanmoins pas parfaite. Bien qu'elle puisse théoriquement fonctionner pour les entreprises publiques, il en est tout autrement pour les entreprises fermées. Ces dernières devraient fortement songé à rendre disponible certaines informations sur leur performance en tant que bon citoyen moral dans leur communauté. Dans leur cas, il pourrait être nécessaire d'imposer la divulgation de certaines informations importantes commeles infractions environnementales, voir même les émissions de GES.

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