jeudi 17 février 2011

L’audit de la performance sociale comme outil de mesure interne.

Concernant ce billet, nous allons nous attarder à la mesure de la performance sociale interne. Le terme d’interne doit être compris ici comme interne à l’entreprise, c'est-à-dire la mesure de la performance sociale au sein de l’entité. On voit tout de suite comment mesurer une performance économique : on peut prendre les états financiers et calculer divers ratios connus de tous. Or, il ne faut pas essayer de calquer l’approche financière sur la performance sociale. Celle-ci est un peu plus subtile à mesurer, néanmoins, on peut quand même trouver des indicateurs qualitatifs et quantitatifs. Mais il ne faut pas tomber dans le piège des statistiques, rassurantes car reproductibles. Le travailleur ne peut pas être considéré comme une variable ayant un comportement préétabli. Il existe des incertitudes qui font que la performance sociale est une donnée complexe à établir. Heureusement, des méthodes ont été développées pour essayer de rendre cette mesure plus visible.

Réaliser un audit de la performance social peut permettre, en le couplant avec une étude quantitative, à mettre en évidence les facteurs clés de succès et les facteurs de risques social. L’audit se réalise grâce à un questionnaire d’opinion. Le but n’est plus se contenter de diagnostiquer un problème social, mais de le comprendre et de développer des axes de réponse au risque social. Les questions vont donc concerner plusieurs aspects :
-Le stress au travail
-la qualité des managers
-la morale
-l’implication
-le climat social

Ces réponses vont permettre de mieux connaitre l’entreprise et voir sur quels aspects le management doit travailler pour améliorer les conditions de travail.

Ensuite l’entreprise peut elle-même fournir des données qui pourront être utilisées dans l’élaboration d’indicateurs. Notamment en ce qui concerne les absences et accidents du travail qui sont des éléments importants de la qualité de travail :
Taux de fréquence des accidents du travail : Nombres d’accident / Heures travaillées
Taux de gravité des accidents du travail : Journées perdues / Heures travaillées
Taux d’absentéisme : Heures d’absence / Heures travaillées
Absentéisme moyen : Nombre d’heures d’absence / Nombre d’absences
Niveau de formation : Dépenses de formation / Masse salariale

Ces indicateurs donnent une vision globale de la santé sociale de l’entreprise. Malgré tout, ils ne représentent qu’une moyenne. Une étude plus approfondie doit être menée pour tirer des résultats clairs.

1 commentaire:

  1. Votre billet est très intéressant. Selon moi, les travailleurs sont les partis prenantes les plus importantes pour l’entreprise. De ce fait, celle-ci devrait tout faire pour leur permettre d’exercer leur métier en toute sécurité. Il est dommage de constater que certains employeurs font preuve de négligence à ce sujet. Ils préfèrent trop souvent jouer à l’autruche et faire comme si le danger n’existait pas. Pourtant, en terme de santé et sécurité au travail, des études démontrent qu’à long terme, les coûts reliés à la prévention sont moindres que ceux liés aux accidents de travail. Ceux-ci peuvent être beaucoup plus importants qu’on peut le penser, car on oublie souvent les coûts indirects. C’est coûts sont, entre autres, liés aux traitements médicaux, mais aussi aux augmentations des cotisations à payer à la CSST à cause d’un mauvais dossier. Au Québec, les employeurs paient des cotisations à la CSST selon le taux de prime applicable à leur secteur d’activité. Ces taux sont basés sur les facteurs de risque des différents corps d’emploi. Par conséquent, plus un emploi devient risqué, plus élevé devient le taux de cotisation. La CSST fournit des moyens aux employeurs pour faire diminuer le nombre d’accidents de travail au minimum (plan de prévention, formation, documentation sur les machines dangereuses, etc.)
    Dans un autre ordre d’idée, dans un monde ou tout vas toujours plus vite, les individus sont souvent appelés à faire des heures supplémentaires en plus de devoir concilier les autres aspects de leur vie. Cela entraîne malheureusement trop souvent de l’épuisement professionnel. Selon moi, les employés seront de plus en plus sujets au burn-out dans les années à venir. Les employeurs devront donc trouver des moyens innovateurs d’améliorer continuellement l’environnement de travail. On peut penser aux semaines de travail compressées, aux horaires variables, etc.
    Je termine en donnant l’exemple de Google qui nous expose 10 raisons sur pourquoi travailler pour eux : http://www.google.com/intl/fr/jobs/lifeatgoogle/toptenreasons/

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